Quel est le vrai coût du portage entrepreneurial ?
- statutjuridique.fr
- 25 août
- 3 min de lecture

Le portage entrepreneurial séduit de plus en plus de professionnels en quête d’autonomie sans les contraintes administratives des statuts traditionnels. Mais quel est le coût réel de cette solution ? Est-elle réellement avantageuse par rapport à des statuts comme la micro-entreprise ou la SASU ? Dans cet article, nous faisons le point sur les frais liés au portage entrepreneurial et les mettons en perspective avec ceux des autres formes juridiques pour les indépendants.
Frais liés au portage entrepreneurial : transparence et simplicité
Contrairement aux idées reçues, le portage entrepreneurial n’est pas plus coûteux qu’un autre statut lorsqu’on tient compte de l’ensemble des frais et du temps économisé.
Les frais de gestion sont le principal poste de dépense. Ils varient généralement de 5 % à 15 % du chiffre d’affaires, selon les sociétés de portage et les services inclus (assistance juridique, comptabilité, assurance, etc.). Ces frais couvrent :
la gestion administrative, fiscale et comptable,
la facturation des clients,
l’émission du bulletin de paie,
la déclaration des cotisations sociales et fiscales.
En contrepartie, l’indépendant n’a aucune autre charge à gérer : pas de comptable, pas de CFE, pas de TVA à collecter, ni de bilan annuel à produire.
La protection sociale, comparable à celle d’un salarié (régime général), est comprise dans les charges sociales prélevées directement sur le chiffre d’affaires.
Comparatif avec la micro-entreprise
La micro-entreprise est souvent perçue comme le statut le plus accessible, notamment grâce à sa simplicité de gestion. Mais elle présente aussi de nombreuses limites :
Critère | Portage entrepreneurial | Micro-entreprise |
Charges sociales | Environ 45–50 % du CA (incluant protection sociale complète) | 22 % à 25 % du CA, mais couverture sociale limitée (SSI) |
Plafond de CA | Aucun | 77 700 € (prestations de service) |
TVA | Gérée par la société de portage | Franchise jusqu’à 36 800 €, puis obligation de déclaration |
Bilan & comptabilité | Aucun à produire | Simple, mais à tenir soi-même |
Protection sociale | Régime général (comme un salarié) | Régime des indépendants (SSI), moins protecteur |
Crédit / location logement | Bulletin de paie facilitant les démarches | Revenu moins lisible pour les banques |
Assurance pro | Souvent incluse | À souscrire séparément |
Conclusion : dès que l’activité devient régulière ou dépasse les plafonds de la micro-entreprise, le portage entrepreneurial devient souvent plus rentable et moins risqué.
Comparatif avec la SASU
La SASU est une forme juridique très utilisée par les freelances souhaitant un statut de société. Elle offre souplesse et crédibilité, mais au prix d’une complexité accrue.
Critère | Portage entrepreneurial | SASU |
Création | Immédiate, sans formalités | Statuts, capital, compte bancaire à ouvrir |
Coût annuel | Frais de gestion inclus dans le CA | Comptable, assurance, CFE, frais bancaires |
Protection sociale | Régime général | Régime assimilé salarié si rémunéré |
Rémunération | Bulletin de paie net de toutes charges | Versements selon trésorerie, imposition différée |
Cessation d’activité | Immédiate, sans frais | Formalités juridiques et frais de liquidation |
La SASU peut devenir avantageuse à partir d’un certain niveau de chiffre d’affaires, mais elle demande du temps, de l’anticipation et une vraie structure de gestion. À l’inverse, le portage entrepreneurial permet de se concentrer exclusivement sur son activité, sans s’occuper de la structure.
Comparez les deux statuts en un coup d’œil : accédez à notre tableau comparatif des formes de portage.
Le coût caché des autres statuts : le temps
En tant qu’indépendant, chaque heure non facturée est un manque à gagner. La gestion administrative, fiscale, sociale ou juridique pèse lourdement sur l’emploi du temps de tout freelance. Or :
un micro-entrepreneur passe en moyenne 4 à 6 heures par mois sur sa gestion,
un dirigeant de SASU y consacre souvent 8 à 10 heures par mois, sans parler des échanges avec le comptable.
Le portage entrepreneurial élimine entièrement cette charge invisible, permettant à l’indépendant de se consacrer à 100 % à ses missions.
Un statut rentable dès les premiers mois d’activité
En réalité, le portage entrepreneurial devient souvent la solution la plus rentable dès lors que le chiffre d’affaires dépasse 2 000 à 2 500 € par mois, grâce :
à la suppression de nombreux frais annexes (comptable, assurances, logiciels),
à une protection sociale complète,
à l’absence de plafond ou de contraintes administratives.
C’est également une solution parfaitement adaptée aux professionnels qui cumulent plusieurs activités ou souhaitent tester un projet sans créer de société.
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